Freedom

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dimanche 19 janvier 2014

Il était une foi…


Le problème avec la religion, car oui il y a un problème, est sa dimension dogmatique, et, accessoirement, la distance paradoxale que, de fait, cette dimension présente au regard du contenu même de la plupart des écrits religieux qui prônent la tolérance.

Cette dimension dogmatique, qui tient en la certitude de détenir la vérité – et donc logiquement que les autres ne peuvent qu’être dans le faux –  dans le meilleur des cas s’exprime, si l’on peut dire, par une indifférence vis-à-vis de l’autre voire, dans le pire des cas, par le mépris et même la haine de l’autre, haine qui, sinon justifie, du moins explique qu’un être puisse aller jusqu’à en tuer un autre pour une parole, un écrit, un dessin sous prétexte que sa vérité n’est pas la tienne, que ton « sacré » n’est pas le sien.  Après tout, oui, pourquoi pas, quel mal à faire taire quelqu’un qui de toutes façons a tort ?

Ma sensibilité m’a amené à étudier, pour le moment très modestement, le bouddhisme.
L e peu que j’ai appris est, entre autre, que Bouddha demandait à ne surtout pas être cru sur parole, mais invitait à faire l’expérience du chemin qui lui semblait être le bon.

Le dogme des religions, et c’est là son effet pervers, ignore, et bien sûr volontairement, le fait que dieu puisse être une création de l’homme – et on pourrait alors revenir sur le caractère sacré même de Dieu ou plutôt dans ce cas de l’idée de Dieu.

Le fait- le mot est lâché. Le dogme ignore le fait. Et outre le paradoxe évoqué précédemment concernant la distance entre le dire et le faire, il y a ce paradoxe de l’ignorance du fait, ce paradoxe de penser détenir la vérité sans pouvoir le prouver, sans avoir même à le prouver. Il parait que cela s’appelle la foi. Et si la conviction, donc la foi, d’un religieux est tout à fait respectable, cette ignorance du fait devrait s’accompagner d’humilité. Ce que ne peut accepter le dogme. En effet, comment serait-il possible de dire à la fois « je suis sûr d’avoir raison » et « je ne peux pas affirmer que l’autre à tort » ?


Je respecte la foi de chacun et même l’admire. Mais si le dogme doit s’accommoder de l’ignorance du fait - une ignorance qui en fait devrait plutôt s’assimiler à une incapacité – alors la foi  doit accepter ne pas être une vérité. Sinon quelle serai alors la distance entre la foi et l’aveuglement ?

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